“On a fait la galerie d’art la dernière fois, ce qui est un supermarché pour les riches, là, on a fait le vrai supermarché”
Karl Lagerfeld, Directeur Artistique de la Maison Chanel
À chaque saison, c’est pareil : tout le monde se précipite sur les réseaux sociaux, ou pour les plus chanceux, sur la location du défilé Chanel afin de découvrir le décor et la scénographie imaginée par Karl Lagerfeld.
LE CHANEL SHOPPING CENTER
Imaginez Le Grand Palais, abritant les plus beaux défilés et expositions les plus prisées, transformé en supermarché? Laisser votre esprit s’emporter vers de tels délires car cette rêverie n’est plus une chimère désormais, car Karl did it.
Tous les objets et articles du Chanel Shopping Center sont estampillés du fameux logo Chanel, avec des mentions originales telles que “Les Chagrins de Gabrielle” pour les boîtes de mouchoirs, “Eau de Chanel” pour l’eau minérale, ou encore des “Cocoquillettes”, des “Cocoflakes” ou du “Cocolza” …
Pour cette collection Chanel automne hiver 2014, mode décontraction ON, les mannequins, basket aux pieds, s’amusent à avancer avec leur caddie dans des rayons de grande surface afin de faire leurs courses tout en nous montrant leurs plus beaux vêtements.
Cara Delevingne, le top model britannique ouvre la marche dans un manteau oversize en tweed, fabric de prédilection chez Chanel. Le tweed, on le retrouve des pieds à la tête, de la basket jusqu’aux montures des lunettes de soleil cette saison chez Chanel.
Lorsque l’on interroge Karl quant à son choix scénique, il évoque le “reflet du quotidien dans le luxe” et de l’influence du “pop art” (coucou Andy Warhol !)
“Si vous portez des objets très chers et que vous les portez en disant: ‘Voyez comme c’est cher’, vous êtes vulgaire. Tout ça doit se porter comme un jean à 100 euros, sinon ce n’est pas élégant”
Et les produits du Chanel Shopping Center, on en fait quoi Karl ?
Les emballages iront dans les vitrines des magasins de la marque, explique-t-il. Il n’oublie pas de mentionner le fait que les boîtes sont vides… Quant aux fruits, légumes et bonbons, les invités pouvaient se servir en partant. Le reste ira “à une association”.
Malgré la grandeur et la folie des idées signées Lagerfeld, le crédit qui lui est accordé est-il totalement mérité? Détourner les aliments pour s’inscrire dans un courant artistique et dresser une critique explicite de la société de consommation dans laquelle nous vivons est en réalité du déjà-vu. Chez Warhol, précurseur du Pop Art, ou encore chez Roy Lichtenstein, Jasper Johns, ou encore Claes Oldenburg. Des critiques en apparence anti-consuméristes où le public peut observer toutes sortes de représentations de la culture de masse et y voir soit une critique négative, soit une glorification..
En réalité, la mode, faisant partie intégrante de l’art moderne, est un éternel recommencement, aussi bien au niveau des scénographies de défilés que des vêtements.
Prochaine folie? On lance les pronostics?
Crédits photos Minute Buzz / Patrick Kovarik. AFP / Grazia (SIPA)
j’aurais tellement voulu y être ça avait l’air dingue!!
à dire, la vérité, je ne sais quoi penser de ce défilé….Que doit-on penser de tous ces invités habitués au luxe qui trouve tellement fun de faire un défilé haute couture dans un supermarché où ils ne mettront jamais les pieds???? Je trouve cette idée vraiment dérangeante ….
Bof cette idée, trop d’originalité tue l’originalité
Nous on veut REVER !!!
ça avait l’air complètement dingue et j’aurais adorer voir ça mais je ne suis pas sur d’être à l’aise avec l’image que ça renvoie !!
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